L’Upac et HWPL, ensemble pour la promotion du journalisme de paix.
Depuis plusieurs décennies, le monde fait face à un fléau dans l’écologie de l’information et de la communication : la désinformation. C’est un phénomène qui impacte principalement les médias grand public (presse-écrite, radio et télévision) et qui s’est amplifié à l’ère du numérique avec la montée exponentielle des réseaux sociaux. L’Afrique ne déroge pas à ce phénomène. Au contraire elle en subit les méfaits. Rappelons-nous du génocide du Rwanda en 1994 qui a été amplifié par plusieurs médias dont radio Mille Colline qui a été accusé d’avoir attisé la haine entre deux peuples (les Hutus et les Tutsi), ou encore en Côte d’Ivoire ou les médias nationaux et internationaux ont été les protagonistes de la guerre en 2010. Bien d’évènements qui déstabilisent les nations africaines et empêchent la stabilité et le développement concret du continent africain. C’est dans ce contexte difficile qu’une conférence-débat s’est tenue ce mardi 25 juin 2024 à l’auditorium du ministère de la communication de Yaoundé au Cameroun, organisé par l’organisation internationale pour la paix active Heavenly Culture, World Peace, Restauration of Light (HWPL). Sous le thème Peace Journalism Education. La conférence marque la nécessité pour les médias africains d’une nouvelle orientation journalistique qui permettra dans les années à venir de faire face au fléau de la désinformation dont sont victimes les médias eux-mêmes et les sociétés africaines en général. L’éducation au journalisme de paix permet aux journalistes d’avoir un regard plus profond autour des évènements qui se produisent sur le continent. Être capable de couvrir, traiter et diffuser les informations en fonction des intérêts positifs de l’Afrique, notamment la paix et le développement du continent. Le journalisme de paix a pour mission de défendre les intérêts du continent africain. Cette conférence a également permis de mettre en avant le programme de master en journalisme de paix étudié à l’Université Protestante d’Afrique Centrale (Upac), qui se bat à donner cette formation depuis près de dix ans. Plusieurs promotions y sont déjà sorties. On les retrouve principalement à la radio nationale, les organismes internationaux et dans la fonction publique.
Darielle Pemba